Cofondateur et ex-directeur général d’Apple, Steve Jobs est mort il y a trois ans. Il reste un mythe, père du Mac, de l’iPhone, de l’iPad de l’iMac et de la souris.

Cofondateur et ex-directeur général d’Apple, Steve Jobs est mort il y a trois ans. Figure de la Silicon Valley, il ést à l’origine du Mac, de l’iPod, de l’iMac, de l’iPhone et de l’iPad. Mais pas que… « Le monde a perdu un visionnaire », déplorait Barack Obama à l’annonce de son combat perdu contre le cancer. C’est vrai que si l’on y rajoute le menu déroulant dans le bas gauche de vos écrans et la souris, on peut crier au génie.

Apple créé au fond d’un garage

Pendant ses études secondaires, il suit des conférences au siège du groupe Hewlett-Packard. À 20 ans, il fait un voyage initiatique en Inde. À son retour, Steve Jobs entre comme technicien chez le fabricant de jeux vidéos Atari. Il a 21 ans quand, avec Steve Wozniak, ils créent Apple Computer, en 1976, dans le garage de la famille Jobs.

Évincé en 1985, il reprend les commandes en 1997

Suit le succès des ordinateurs personnels Macintosh, très vite surnommés Mac. Une révolution dans le monde de l’informatique. Mais au terme d’une lutte de pouvoir interne, Steve Jobs quitte Apple en 1985, et prend la tête des studios Pixar. En son absence, le groupe à la pomme périclite…

Finalement rappelé aux commandes en 1997 et il relève Apple. D’abord en lançant l’iMac, qui fait de l’ordinateur un objet de design. Suivront des années de succès avec les iPod, iPhone et iPad.

Parti de presque rien, quasi autodidacte, sans bagage scientifique, il est devenu richissime et mondialement reconnu. Pour beaucoup, un mythe.

Du Mac à l’iPad 2

Mais si Jobs est entré dans l’histoire, c’est autant pour son génie que pour son charisme. Il aimait se mettre en scène dans les présentations rythmées des nouveaux produits (Keynote). Du costume-cheveux long, en 1984 lors de la mythique présentation du Mac (voir ci-dessous), au jean et à la cool attitude des keynote de l’iPhone, il orchestrait ses shows de manière unique. S’efforçant de surprendre, d’innover, de révolutionner. L’art, aussi, de personnifier une marque à jamais associée à son nom.

Une marque qui, finalement, s’en sort plutôt pas mal et semble avoir pris à cœur « le privilège et la lourde responsabilité de transmettre son héritage à l’avenir », comme le signalait le nouveau big boss, Tim Cook, lors du premier anniversaire de sa disparition.
Apple surnage en bourse

Apple a enregistré son record de vente, plus de 10 millions d’appareils écoulés, lors du premier week-end de commercialisation des derners iPhone 6 et iPhone 6 plus. Et les analystes prévoient plus de 61 millions de modèles d’iPhone écoulés d’ici fin décembre, contre 51 millions sur la même période l’année dernière.

« La simplicité peut être plus difficile à atteindre que la complexité : il faut travailler dur pour bien penser et faire simple. Une fois que tu y arrives, tu peux déplacer des montagnes ». Aujourd’hui, la montagne, c’est Apple, plus grosse capitalisation boursière. Le fabricant a quasi quadruplé sa valorisation au cours des cinq dernières années, passant de la 33ème position à la première. Elle pèse 470 milliards de dollars, selon une étude annuelle du cabinet PwC.

L’UE voudrait croquer la pomme

Mais des petits batons viennent tout de même comme se glisser dans les roues de Tim Cook, qui s’évertue depuis sa prise de pourvoir à poser sa marque sur la pomme. A incarner à son tour l’entreprise. A assurer le même leadership que son prédécesseur.

La société est dans le collimateur de l’Union Européenne, qui pourrait lui infliger une amende de plusieurs milliards. Apple est en effet accusé par l’UE d’avoir bénéficié, en Irlande, d’aides illégales, réduisant son taux d’imposition de manière beaucoup trop avantageuse (2% au lieu du taux, déjà très bas, de 12,5 %). Et tout ça depuis 20 ans.

Petite ombre au tableau, aussi, les dysfonctionnements auxquels ont dû faire face certains iPhone 6, obligeant l’entreprise à s’excuser. La deuxième fois de l’ère Tim Cook…

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